La légende de l’ermite d’Haverskerque

On raconte en effet qu’au Moyen Age, un ermite vivait dans une cabane située dans cette impasse aujourd’hui baptisée rue du Paradis.
L’ermite Guillaume portait le réconfort de demeure en demeure et réclamait l’aumône en parcourant les chemins, soutenu par son bâton. Un soir de tempête, deux frères frappèrent à sa porte et demandèrent l’hospitalité. Le plus jeune expliqua que lui et son frère étaient en neuvaine et qu’ils devaient prier à l’aube dans 9 églises différentes. Guillaume leur donna à manger et à boire. Avant de se coucher, l’aîné des frères étant fatigué demanda à l’ermite son bâton pour se rendre à l’église dès l’aube. Le lendemain avant le lever du jour les deux frères volèrent les étoffes, l’or et l’argent et laissèrent le bâton dans l’église.
Au matin, l’ermite fut réveillé par les villageois qui lui ramenèrent son bâton et l’accusèrent de vol. Il clamât son innocence mais fut jugé et condamné à midi à avoir la langue coupée, à être pendu et brûlé au carrefour du manoir de la Goguerie ; ses cendres, à être dispersées au vent. Avant de mourir, l’ermite prédit que les orgues de l’église se tairont à jamais et que l’horloge ne sonnera plus jamais midi.
Sur les douze jurés, onze décédèrent dans l’année, le douzième donna tous ses biens à la maladrerie du village et vécut en ermite. Quant à l’orgue, on l’a transporté à l’église de Morbecque. Mais dès qu’il eut franchi la forêt il se remit à émettre des sons. On fit échange mais celui de Morbecque se tut dès son installation à Haverskerque.
