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Le blason d’Haverskerque

| Le blason d’Haverskerque est un écu d’or à la fasce de gueules.

La fasce est en héraldique (science des armoiries), la bande occupant horizontalement le tiers central de l’écu et séparant le chef et la pointe. L’écu de couleur or est teinté de gueules c’est-à-dire d’une bande horizontale de couleur rouge.

  • Le rouge est le symbole de la vaillance, de la noblesse, du courage…

  • L’or, le symbole de la richesse, de la clémence, de la force, de la pureté.

Ces armoiries d’une antique simplicité sont celles de la vieille maison chevaleresque qui occupa la terre d’Haveskercke-sur-la-Lys dés la fin du XIe siècle : les seigneurs d’HAVESKERCKE (la consonne R n’apparaît qu’à la Révolution). En effet, un document ancien signale la mort au combat de Théodorie, sire de Haveskercke en 1072, « ses armes portant d’or à la fasce de gueules »

Le 1er sceau armorial connu avec ces armes est celui de Baudouin II de Haveskercke, chevalier en 1197. Ce cognat (parenté né des liens du sang) est apparenté à son contemporain Giselberg de Haveskercke, forestier de Philippe d’Alsace, comte de Flandre. Le fils de Giselbert scelle lui aussi d’une fasce rouge dés 1229.

Plusieurs spécimens de ce sceau subsistent au bas de chartes à Gand, Lille, Paris et Arras. En scellant « à cheval », Jehan II manifeste le prestige de sa lignée. La fasce se retrouve non seulement sur le bouclier, mais aussi sur l’épaulière du chevalier et sur l’ample caparaçon du cheval.

Gilles d’Haverskerque, seigneur de Watten, portent les mêmes armes avec un lambel à trois pendants pour brisure, la brisure étant une modification des armoiries pour distinguer une branche cadette ou bâtarde de la ligne principale ou légitime : un petit écusson d’un pouce de hauteur portant ces armoiries a été retrouvé à Thérouanne (cabinet de Monsieur Legrand, archives de St Omer).

| Pennon héraldique de HAVESKERCKE (XVIIe siècle)

Dans ce pennon peint dans un manuscrit généalogique de Haveskercke, le miniaturiste a reproduit 13 alliances imaginaires inventées par le héraut d’armes, Jean de Launay et 9 alliances authentiques dont celles de Saint Omer d’azur à la fasce d’or (13e quartier).

Nécessité militaire, les armoiries sont apparues dans toute l’Europe au XIIe siècle. Emblèmes sur les écus, flammes, oriflammes, ils permettent de reconnaître les chevaliers dans les guerres, les croisades et les tournois aux temps où les uniformes n’existaient pas.

L’écu d’or à la fasce de gueules est toujours l’emblème des Haverskerquois : on le trouve au coin des rues, sur les maillots des footballeurs, les autocollants, les fanions, le papier officiel de la mairie, certaines compositions florales… même sur une porte intérieure du château de Morbecque – disons, ce qu’il en reste – les Montmorency ayant été à certaines époques, barons d’Haverskerque.