photo-aerienne-Haverskerque

Présentation de la commune

  • Superficie : 9,17 km²

  • Population légale au 1er janvier 2017 : 1475 habitants

Le territoire communal est implanté dans la Plaine de la Lys, une plaine uniforme.

L’altitude moyenne est de 17m et se situe entre les points les plus bas de 15,09m et 15,32m du Cornet Malo et du Pont Bonnet et les points qui culminent à 18,98m, 18,32m de la RD916, du Tannay, en bordure du bois d’Amont et de la Croix Mairesse.

La majeure partie du territoire repose sur le socle yprésien de l’argile des Flandres presque entièrement recouvert de limons. L’argile des Flandres appelée « clyte » est une argile compacte mais plastique de teinte gris bleu due à la présence de pyrite. Elle constitue par nature un substrat imperméable.

Sous le socle yprésien, à l’étage landénien, les forages font apparaître sur une assise d’argile de Louvil gris noirâtre de 10 à 15m d’épaisseur, des sables fins et glauconieux. A l’étage sénonien, on trouve de la craie blanche et des silex.

Le long de la Lys, s’est déposée une épaisse couche de 4 à 5m d’alluvions constitués de sables, de limons argileux et tourbeux.

La nappe phréatique retenue dans l’argile des Flandres est encore exploitée dans le village par quelques puits domestiques. Le landénien supérieur de sables aquifères alimente encore de nombreux captages malgré son faible débit de 3 à 8m3 par heure.

Lors des travaux de canalisation de la Lys au siècle dernier, le cheminement de la rivière a été modifié ce qui explique que la Lys Canalisée ne traverse le territoire communal que par intermittence.

L’ensemble du territoire communal est quadrillé par un réseau hydrographique dense marqué par l’action anthropique : celui de ses fossés ou becques. Au Nord, les fossés de ceinture de la forêt de Nieppe (Fossés de Bourbecque, des Bois Blancs, de Bois Marquette) se jettent dans la Vieille Lys par l’intermédiaire d’un maillage de fossés importants d’axe Nord Sud : les Fossés aux Lièvres, de Bourbecque, le Fossé des 40, et le Berquigneul du Pont Bonnet.

D’Ouest en Est, d’autres fossés drainent également les terres haverskerquoises : les fossés du Donjon, des Grand et Moyen Treille et le Courant du Corbie. De nombreux fossés de route, fossés agricoles et mares complètent le réseau drainant.

Haverskerque a le privilège de bénéficier d’un environnement naturel de qualité avec l’existence de deux Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEF) de type I et II :

La forêt domaniale de Nieppe, dernière grande forêt humide des Flandres riche de nombreuses essences hygrophiles en végétation forestière ou pré forestière.


Le lit majeur de la Lys. Avec ses bordures de prairies humides et de roselières, il constitue un biotope idéal pour le règne tant végétal qu’animal.

Dans ces milieux naturels humides, la flore qui se caractérise par de nombreux gradients d’hygrophilie, possède des potentialités biologiques importantes dans le contexte régional et se singularise par un certain nombre d’espèces rares.

Aux côtés des aulnes glutineux, des frênes, des saules… on trouve différents ormeaux dont l’ orme lisse ou diffus, (ulmus laevis) une variété peu répandue et reconnaissable aux feuilles duveteuses sur chaque face et aux samares longuement pédonculées.

Au dernier recensement fait sur notre territoire par le Conservatoire de Bailleul en 2001, on y a découvert quelques espèces de plantes peu courantes dont certaines sont même protégées : dans les prairies humides de la passerelle, les fines inflorescences pourpre à rose clair de l’orchis pyramidal une orchidée d’herbages et de forêt peu commune.


En forêt une surprenante orchidée brune des bois ombragés la néottie nid d’oiseau sans chlorophylle, le myosotis discolor, la germandrée des marais, la cystoptéride fragile une fougère remarquable, le ceterach officinal et au lieu dit du Touquet le plantain d’eau lancéolé et l’œnanthe aquatique, plantes toutes deux protégées.

Cette année, Stéphane Decriem , notre botaniste en herbe, a rencontré aussi en se baladant au pont Bonnet, la renoncule peltée qui inféode les mares prairiales et les ruisseaux, le cresson des marais, des œnanthes safranées et rue de la Goguerie, la callitriche à angles obtus, la valériane officinale, l’œnanthe aquatique et des renouées poivre d’eau.

Le long du canal, la populage des marais, la délicate lychnis ou fleur de coucou, la morelle douce amère et la stellaire des marais. Au niveau de la passerelle, à son grand regret, il n’a plus retrouvé l’épipactis helleborine photographiée il y a deux ans…


En forêt, l’arum tacheté connu aussi sous le nom de pied de veau, la primevère élevée communément appelée coucou des bois et la stellaire des bois…

Amenée par le vent et les oiseaux, une multitude de plantes sauvages prend racine dans les jardins : des alliaires, mauves sylvestres, myosotis, salsifis des prés, morelles noires, épilobes, bryonne, etc. Au cimetière, M. Decriem a repéré des euphorbes, la fumeterre et le saxifrage à trois doigts…

« Les iris jaunes ou iris faux-acore poussaient en abondance sur les rives de la Lys et le Seigneur d’Armentières en fit le motif de son blason. Lors de l’annexion de son fief par le roi de France, celui-ci décida à son tour de l’ajouter à son propre blason. Ainsi naquit la “fleur de Lys”… qui n’est pas un lys ! » (Source : La Venise Verte, par Jacques Sigot et J-Pierre Raul)

Dans nos milieux naturels de la forêt de Nieppe, du lit majeur de la Lys et de ses berges, la faune présente elle aussi un intérêt très élevé de part les peuplements avifaunistiques uniques en France à rattacher à ceux d’Europe du Nord.

Ruralité du territoire : Haverskerque est une commune rurale de part l’importance de son espace agricole qui couvre la majeure partie de son territoire. Cet espace agricole se compose de deux types de zones : des champs et des pâtures.


Les champs ou zones de type openfield parfaitement planes et ouvertes sont dédiées aux grandes cultures : ils occupent les 2/3 du territoire et ont fait l’objet d’un remembrement en 1990.

Les pâtures en bordure ou à proximité de la Lys sont encore souvent entourées de haies bocagères. Les alignements de saules têtards signalent la présence du cours d’eau.

Au Recensement Général Agricole de 2000, il apparaît que la Superficie Agricole réellement Utilisée par les exploitations agricoles n’est plus que de 520 hectares dont 479ha de terres labourables et 39ha toujours en herbe pour le pâturage des bovins. Le nombre d’exploitations agricoles a d’ailleurs considérablement diminué entre 1988 : 42 et 2000 : 21. En 2007, on ne comptabilise plus qu’une douzaine de fermes en activité dont 5 exploitations classées.

Le tissu urbain se divise en deux secteurs différents par leur localisation, la densité urbaine et l’habitat.

Un centre historique densément urbanisé constitué des rues de l’Eglise, du Bellot et une partie des rues du Moulin et de la rue du 8 Mai et du hameau de la Croix Mairesse.

L’habitat de front à rue se compose de maisons accolées en briques et tuiles ou ardoises sur des parcelles de petite taille avec des jardins situés à l’arrière des habitations. C’est dans ce secteur que se trouve la majeure partie des équipements publics.

Un secteur moins densément urbanisé réparti soit linéairement le long des axes routiers, soit sous forme de hameaux (Le Corbie, Le Foret, La Maladrerie, Le Touquet…). Les maisons où briques et tuiles dominent, y sont souvent positionnées au centre de parcelles plus ou moins grandes où le jardin prend de l’importance et est visible de l’espace public.

C’est dans ce dernier secteur qu’on trouve les fermes ou corps de fermes dont l’architecture est typique des Flandres : corps de ferme en U ou en carré, maisons en briques enchâssées entre deux hauts pignons, longues façades orientées de manière à être ensoleillées au maximum, toit brisé ou à la Mansart.